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Mi-novembre, l’Institut national de la statistique a ainsi annoncé que sur un an, l’inflation s’établissait à près de 143 %, continuant ainsi de galoper et de plomber la troisième économie d’Amérique latine. Surtout, dans un pays qui a connu des heures terribles en matière économique et qui voit la hausse des prix retrouver des niveaux jamais atteints depuis trois décennies, le sujet s’est imposé dans tous les débats politiques.
Sur fond d’inflation galopante, les Argentins vont devoir choisir entre la continuité proposée par l’actuel ministre de l’Économie et la rupture totale voulue par le candidat « anarcho-capitaliste ».
Sergio Massa, le candidat républicain de centre gauche qui est arrivé en tête au premier tour avec 36,68 % des voix et six points d’avance sur son concurrent n’est autre que le ministre de l’Économie en poste. De quoi ouvrir une brèche béante pour son rival, le libertarien Javier Milei, qui promet des coupes drastiques dans la dépense publique, des baisses d’impôts immenses, le choix du dollar américain comme monnaie nationale et des privatisations à tout-va, y compris pour l’école ou l’hôpital. En bref, un libéralisme total, allant jusqu’à la vente d’organes, « un marché comme un autre ».