Un jeune touriste germano-philippin est décédé samedi soir près de la tour Eiffel sous les coups d’un assaillant armé d’un couteau et d’un marteau, connu des autorités françaises comme un islamiste radical à l’état psychique « instable » et qui a déjà fait de la prison après un projet d’action violente en 2016. Voici ce que l’on sait de cette attaque perpétrée à Paris moins de deux mois après celle sanglante dans un lycée du nord de la France et à la suite de laquelle le niveau d’alerte a été élevé sur l’ensemble du territoire français.
Le suspect, Armand Rajabpour-Miyandoab, a été mis en examen et écroué mercredi soir pour assassinat et tentative d'assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale, et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, comme l'a indiqué son avocate. L'assaillant présumé a ensuite été placé à l'isolement carcéral.
Quelques heures plus tôt, le parquet antiterroriste avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire, puis le Franco-Iranien a été présenté à un juge d'instruction. La garde à vue du avait été levée vers 16h mercredi, après 96h en cellule, comme la loi l'autorise dans le cadre d’une enquête en matière de terrorisme
L’attaque s’est passée vers 21 h 30 à quelques encablures de la tour Eiffel et autres lieux particulièrement animés le week-end et prisés des touristes.
L’assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, s’en est d’abord pris à un groupe de trois personnes d’origine philippine, selon les faits rapportés par le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d’une conférence de presse dimanche soir.