Le Burundi a annoncé la fermeture pour une période indéterminée de toutes ses frontières terrestres avec le Rwanda. Une décision justifiée par le ministre de l'Intérieur en raison du mauvais voisinage de Paul Kagame, qui héberge selon lui tous les ennemis du pays.
En effet, c'est l'attaque d'un village situé près de Gatumba, à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Bujumbura et donc en face d'Uvira en RDC, revendiquée par les rebelles burundais de RED-Tabara qui a mis le feu aux poudres.
Le président burundais va voir rouge après cette attaque, et s'en prend violemment au Rwanda accusé d'héberger, de financer et d'armer les rebelles de RED-Tabara qu'il qualifie de terroristes.
De leur côté, l'opposition et la société civile indépendante du Burundi ont réagi en dénonçant « une manœuvre de diversion » du pouvoir qui cherche à faire oublier ce qu'elles qualifient une « faillite dans la gestion de l'État », en pointant les pénuries de toutes sortes, la flambée des prix, un manque cruel de devises ou encore la paupérisation extrême de la population.
/image%2F6976721%2F20240113%2Fob_37f765_images.jpeg)
Mais le général Evariste Ndayishimiye n'en a cure, puisqu'en réalité, les relations avec Kigali ont commencé à se dégrader lorsqu'il a signé, il y a plus de cinq mois, un accord militaire avec Kinshasa. Depuis, le Burundi a engagé secrètement dans le Nord-Kivu jusqu'à quatre bataillons de soldats qui se battent aux côtés des FARDC, contre le M23 soutenu par le Rwanda, selon l'ONU.