Paris : Laurent Berger écarte l'idée de devenir Premier ministre et appelle à contrer le Rassemblement National

Publié par Hermann Adepo sur 24 Juin 2024, 10:05am

L'ancien leader du syndicat réformiste CFDT, Laurent Berger, a déclaré lundi qu'il n'était pas intéressé par le poste de Premier ministre, même si le Nouveau Front Populaire, l'alliance des partis de gauche, remportait les élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

Bien que son nom ait été mentionné pour le poste de Premier ministre par le socialiste Raphaël Glucksmann, chef de file de la gauche aux élections européennes, Laurent Berger a réfuté cette possibilité dans des interviews accordées au journal Le Monde et à France 2.

"Ce n'est pas le sujet", a affirmé l'ancien syndicaliste sur France 2. "J'ai décidé de me retirer de la vie publique", a-t-il rappelé, ajoutant qu'il s'exprimait pendant la campagne électorale uniquement en raison de la menace représentée, selon lui, par une victoire de l'extrême gauche.

"Ce que je veux, c'est ne pas vivre dans un pays gouverné par le Rassemblement National", a insisté Laurent Berger, estimant que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella "n'apporte aucune solution aux enjeux économiques, sociaux, écologiques et démocratiques actuels".

"Le Rassemblement National, c'est le parti de la peur, qui exploite ces peurs. Face à cela, il faut proposer des solutions humaines", a plaidé l'ancien patron de la CFDT.

Bien qu'il ait appelé à voter "par conviction contre le Rassemblement National", Laurent Berger a refusé de donner une consigne de vote en faveur du Nouveau Front Populaire, jugeant que certains de leurs positions "ne sont pas claires" sur la laïcité et l'antisémitisme.

"Je ne soutiens personne", a-t-il affirmé dans Le Monde, appelant à voter pour les candidats les mieux placés pour battre ceux du RN au second tour, qu'ils soient de l'alliance de gauche ou de la majorité sortante. Il a également conseillé aux candidats arrivant troisièmes de se retirer en cas de triangulaire.