L'ANSM tire la sonnette d'alarme sur les nitazènes, de puissants opioïdes de synthèse interdits à partir de mardi
Lundi, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a lancé une alerte concernant la circulation de nouveaux opioïdes de synthèse en France : les nitazènes. Ces substances, qualifiées de "particulièrement dangereuses", se révèlent plus puissantes que d'autres opioïdes, tels que la morphine.
/image%2F6976721%2F20240708%2Fob_75647c_telechargement-1.jpeg)
Face aux risques élevés associés à ces composés, et en prévision des mouvements de populations estivaux importants en France, les autorités ont décidé d'inscrire les nitazènes sur la liste des stupéfiants. Cette décision implique l'interdiction de leur production, vente et usage à partir de mardi.
Les nitazènes, également appelés "dérivés benzimidazolés", se présentent sous forme de poudre, de comprimé ou de liquide. Utilisés principalement pour soulager la douleur, comme la morphine ou le fentanyl, ils sont également l'objet d'un marché et d'une consommation illicites. "Ils peuvent provoquer des overdoses qui peuvent survenir brutalement, dans un délai très court après la prise, et entraîner une mise en jeu du pronostic vital, du fait de leur puissance", avertit l'agence publique. L'ANSM recommande aux usagers et à leur entourage de disposer de kits de naloxone, l'antidote en cas d'overdose.
/image%2F6976721%2F20240708%2Fob_396f56_images-5.jpeg)
Les signes d'une overdose aux opioïdes peuvent également se manifester plusieurs heures après l'ingestion. Les symptômes incluent une difficulté à respirer normalement, des nausées, une pupille rétrécie, des troubles de la conscience, une somnolence pouvant aller jusqu'au coma et entraîner un décès. À ce jour, deux cas de décès liés aux nitazènes ont été rapportés en France.