BTS 2024 : les étudiants et parents d’élèves craignent le pire

Publié par Hermann Adepo sur 23 Juillet 2024, 10:11am

Côte d’Ivoire : crise au sein de l’enseignement supérieur Les encadreurs dénoncent et mettent en garde si rien n'est fait le plus rapidement possible. Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique interpellé.

À deux jours du début des examens du Brevet de Technicien Supérieur (BTS), les encadreurs ont tenu une conférence de presse pour dénoncer les mauvais traitements auxquels ils sont soumis. Réunis au sein du Syndicat national des agents de l’administration centrale (SYNAAC-MERS-CI), ces professionnels de l'éducation ont exprimé leur ras-le-bol face à des conditions de travail qu'ils jugent déplorables et ont mis en garde contre le bon déroulement des examens du BTS 2024 si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

Ph: photo Adoh Mamo dit Modé, secrétaire general national du SYNAAC-MERS-CI

Ces hauts agents de l’administration centrale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représenté par Adoh Mamo connu sous le nom de Modé, est administrateur et le secrétaire général national du SYNAAC-MERS-CI, lors de la conférence de presse animée le 22 juillet dernier, le SGN a dévoilé les deux points majeurs de leurs revendications.

L'un des points majeurs de cette contestation concerne les primes qui leur sont dues. Les encadreurs réclament le versement d'une somme évaluée à 6 milliards 950 millions de FCFA. Selon eux, ces primes n'ont pas été versées depuis plusieurs années, ce qui impacte gravement leur moral et leur motivation.

Le 2e point est relatif à la privation de leur droit légitime aux activités du mesrs et la marginalisation des agents lors d'activités d'envergure nationale telles que le BTS et le contrôle des effectifs pour l'orientation des étudiants.

Ph: photo des membres du SYNAAC-MERS-CI, de gauche à droite, Camara Adama secrétaire national à l'organisation, Adoh Mamo dit Modé, secrétaire general national du SYNAAC-MERS-CI, Danoh Jonathan, secrétaire national à l'information

Lors de cette conférence, les encadreurs ont fait part de leurs difficultés au quotidien. « Nous sommes traités avec mépris et nos conditions de travail sont exécrables. Comment pouvons-nous encadrer les étudiants dans de telles conditions ? » a déclaré un des porte-paroles.

Les encadreurs ont également lancé un appel au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'invitant à intervenir de toute urgence pour résoudre cette crise. « Nous demandons au ministère de prendre ses responsabilités et de respecter ses engagements envers les encadreurs », a ajouté un autre intervenant.

Cette situation inquiète de nombreux étudiants et parents, à seulement deux jours des examen BTS crucial pour l’avenir des jeunes ivoiriens. Le spectre d’une perturbation des épreuves plane, et beaucoup redoutent le pire si aucune solution n’est trouvée rapidement.

Alors les étudiants sont au deuxième jours de la composition, la tension est palpable. Les encadreurs restent fermes sur leurs positions et demandent des réponses concrètes. Il est impératif que le ministère réagisse rapidement pour apaiser cette situation et permettre le déroulement serein des examens.