Une page inédite de l’histoire judiciaire française vient de s’écrire. Pour la première fois, un ancien président de la République française porte un bracelet électronique. Nicolas Sarkozy, reconnu définitivement coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, dite affaire "Bismuth", a été placé sous surveillance électronique ce vendredi 7 février 2025, à son domicile. Cette affirmation est portée par la radio France internationale (RFI)
Selon RFI, L’ancien chef de l’État, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, voit ainsi sa peine aménagée sous la forme d’une détention à domicile. Ce dispositif implique des restrictions strictes : Nicolas Sarkozy n’est autorisé à quitter son domicile qu’entre 08h et 20h, sous peine de sanctions supplémentaires.
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Cette sanction, bien que symboliquement lourde, lui permet d’éviter l’incarcération en établissement pénitentiaire. Il s’agit néanmoins d’un tournant majeur pour l’image de la fonction présidentielle en France, soulevant une fois de plus la question de l’exemplarité des dirigeants politiques.
Rappelons que l’affaire "Bismuth" remonte à plusieurs années et porte sur des écoutes téléphoniques révélant des échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog. Ces conversations ont conduit la justice à conclure à une tentative de corruption d’un haut magistrat afin d’obtenir des informations confidentielles sur une autre procédure judiciaire le concernant.
Cette condamnation, confirmée par la Cour de cassation, met un terme à un long feuilleton judiciaire. Cependant, l’ancien président ne renonce pas pour autant à se défendre et continue de clamer son innocence. Ses avocats envisagent d’ailleurs de saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour contester la décision.
Avec ce placement sous surveillance électronique, la France assiste à un moment historique qui, au-delà du cas Sarkozy, pose la question de l’avenir judiciaire d’autres personnalités politiques sous le coup d’enquêtes similaires.
Delapaix Kouassi