Face à la menace d’un arrêt des cours prévu pour ce lundi 7 avril, le Gouvernement ivoirien, par la voix de la Ministre d’État, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, a lancé un ultime appel à la raison à l’endroit des enseignants grévistes.
Le mouvement de grève, jugé « illégal et inopportun » par les autorités, a été déclenché depuis le jeudi 3 avril par certaines organisations syndicales du secteur de l’Éducation et de la Formation, malgré la poursuite des discussions avec le Gouvernement dans le cadre de la trêve sociale en cours (2022-2027).
Le communiqué rappelle que l’État ivoirien, soucieux de l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, a consenti des efforts financiers considérables. Plus de 2 700 milliards de FCFA ont été investis depuis 2012 pour revaloriser les rémunérations, accorder des indemnités, et éponger les arriérés. La première trêve sociale (2017-2022) a coûté plus de 1 500 milliards, et la seconde en cours mobilise plus de 1 200 milliards de FCFA.
Ces investissements, selon le Gouvernement, constituent « les acquis les plus importants obtenus par les fonctionnaires depuis plus de 40 ans ».
Cependant, malgré les cadres de dialogue existants et la médiation d’acteurs tels que le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), les syndicats IS MENA et IS METFPA ont choisi de suspendre les discussions. Ils exigent une prime d’incitation et appellent à la poursuite de la grève dès le lundi 7 avril.
/image%2F6976721%2F20250406%2Fob_0537ee_1000781248.jpg)
Le Gouvernement dénonce une tentative de « prise en otage de l’école » et appelle les grévistes à revenir à la table des négociations.
La Ministre Anne Ouloto a été claire : « Tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures 00 minute sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel ».
Elle précise que des procédures disciplinaires spéciales seront engagées, conformément à l’article 101 du statut général de la Fonction Publique, afin de sanctionner tout manquement à l’obligation d’assurer loyalement le service public.
Pour finir, le Gouvernement rassure les parents et élèves : « toutes les dispositions seront prises pour conduire l’année scolaire à son terme et garantir l’organisation paisible des examens de fin d’année ».