Un scrutin qui s’annonce plus chaotique que jamais.
Certes, organiser des élections en RDC suppose de savoir dompter la démesure. L’ex-Zaïre compte aujourd’hui près de 100 millions d’habitants (dont 44 millions d’électeurs) répartis sur un territoire de 2,3 millions de km2. Sa superficie – quatre fois la France – en fait le deuxième plus grand pays d’Afrique (à peine moins que l’Algérie), étiré d’est en ouest sur une distance équivalente à celle séparant Brest de Varsovie.
Ce contractuel d’une institution internationale, qui préfère conserver son anonymat, a beau être un vétéran des observations électorales sur le continent africain, jamais il n’a suivi un scrutin comportant « autant d’inconnues » que celui prévu mercredi 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Malgré l’engagement des autorités à tenir dans les temps les élections générales, un brouillard épais entoure toujours l’organisation matérielle des votes. « Officiellement, tout le monde s’accroche à la date du 20 décembre, mais personne ne peut dire le degré de chaos qui entourera le déroulé alors que certains éléments sont inquiétants », estime notre source