Lutte contre les VBG: Lancement du projet "Mousso Djidji" à Abidjan

Publié par Ima Dia sur 3 Juillet 2024, 21:21pm

Ph: Panel à la cérémonie de lancement du projet '' Mousso Djidji '' à l'auditorium de la grande mosquée du Plateau, à Abidjan

La fondation AVSI, la Communauté missionnaire de Villaregia et la fondation Djidji, la Grande Espérance, ont procédé le jeudi 27 juin à l’Auditorium de la Grande Mosquée d’Abidjan Plateau, au lancement du projet "Mousso Djidji". Ce projet vise à appuyer les efforts du gouvernement de la Cote d’Ivoire dans la lutte contre toutes formes de discrimination et de violences basées sur le genre.

"Mousso Djidji" signifie ‘’femme vaillante’’ en argot ivoirien. Financé par l’Union européenne en Côte d'Ivoire pour une durée de 41 mois, le projet sera mis en œuvre dans le District d’Abidjan ainsi que dans les régions du Tonkpi, du Bafing et du Kabadougou. Il vise à améliorer la situation d'au moins 30 000 personnes et de 600 survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Elles bénéficieront d’une prise en charge holistique incluant des services médicaux, psychosociaux, psychologiques, économiques, juridiques et judiciaires pour faciliter leur reconstruction.

«Malgré les multiples efforts déployés par le gouvernement ivoirien et ses partenaires, il y a encore malheureusement beaucoup de violences basées sur le genre perpétrées ici en Côte d’Ivoire. Ce projet s’inscrit dans la droite ligne des actions entreprises par l’État ivoirien pour soutenir l’ensemble des parties prenantes, et appuyer leurs efforts pour une prise en charge holistique des survivantes », a fait savoir Valentine De Leu De Cecil, cheffe de projet AVSI, lors du lancement du projet "Mousso Djidji.

Ph: Allocution de Valentine De Leu De Cecil, cheffe de projet AVSI(Association des Volontaires pour le Service International)

Également présent à la cérémonie de lancement, l’imam Cissé Djiguiba, président de la fondation Djigui la Grande Espérance, une ONG qui contribue à l'amélioration du bien-être des populations, a affiché la volonté des guides musulmans et chrétiens à œuvrer pour le relèvement de la dignité de la femme et de la jeune fille. «Nous ne pouvons pas accepter de voir nos mamans, nos filles souffrir. Nous sommes convaincus que les femmes doivent être des actrices clés du développement de notre pays et de l’Afrique, et nous pensons que nous, religieux à travers nos prêches, sermons, nous pouvons encore davantage sensibiliser nos populations sur ce phénomène. Nous sommes engagés et nous ne reculerons pas tant qu’il restera une seule fille menacée par le couteau de celles qui ignorent ce que le couteau coûte à la femme», a-t-il déclaré.

Ph: L'imam Cissé Djiguiba, président de la fondation Djigui la grande Espérance

Procédant au lancement du projet "Mousso Djidji", Moussa Diarrassouba, directeur de cabinet de la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, a révélé que «de 36,7% de prévalence en 2016 pour les mutilations génitales féminines, l’État de Côte d’Ivoire, est passé à 23% déjà en 2022 et de 32% à 21% pour les mariages d’enfants. C’est visiblement en appui aux efforts du gouvernement que l’initiative "Moussou Djidji" est accueillie aujourd’hui», s’est-il réjoui.

Ph: Moussa Diarrassouba, directeur de cabinet de la ministre de la femme, de la famille et de l'enfant

A noter que la cérémonie de lancement du projet "Mousso Djidji" s’est déroulé en présence de l’Ambassadrice de l’Union européenne, Francesca Di Mauro, et du Directeur de Cabinet du Ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, Diarrassouba Moussa.

IMA DIA