Les pays du monde entier ont approuvé mercredi par consensus à la COP28 une décision appelant à une "transition" vers l'abandon des énergies fossiles, pour la première fois dans l'histoire des conférences sur le climat de l'ONU.
Il aura fallu, avant ce moment important, une nuit blanche pour chercher des termes acceptables par les délégations du monde entier. Mardi 12 décembre, jour officiel de la fin de la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28), Sultan Al-Jaber, le président, a d’abord perdu son pari de terminer à l’heure.
A Dubaï, personne n’y croyait vraiment.
Une procédure express après des jours d’hésitation et de tension. Quelques minutes à peine après le début d’une réunion plénière plusieurs fois repoussée, Sultan Al-Jaber, a frappé du marteau. Par ce geste, le président de la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28) a scellé un accord sur le Global Stocktake, le texte le plus important de cette conférence. Ce bilan de l’accord de Paris de 2015 inscrit des mots forts contre les énergies fossiles, responsables à 80 % du réchauffement climatique. Il s’agit d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique », a déclaré Sultan Al-Jaber, après une ovation de la salle.
Le texte contient aussi de multiples appels liés à l'énergie. Il vise le triplement des capacités d'énergies renouvelables et le doublement du rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici 2030. L'accord incite aussi à accélérer le développement des technologies "zéro carbone" et "bas carbone", dont le nucléaire et l'hydrogène.
L'enjeu est immense : tenter de maintenir le cap d'1.5°C de réchauffement de la planète à l'horizon 2100, conformément à l'Accord de Paris de 2015. Selon une étude du Global Carbon Project, il y a une chance sur deux pour que la planète atteigne ce seuil d'ici seulement sept ans.